Pepito héros de poche

Pepito primo stile

Le premier épisode de Pepito paraìt aux éditions milanaises Alpe en avril 1952, dans la revue Cucciolo (Cucciolo est la version originale de Pipo), alors que sn son auteur, Luciano Bottaro, n’est âgé que de 21 ans – et en est déjà à son troisième corsaire! Les deux prècédents, Aroldo et Tim, ont servi de banc d’essai à ce jeune prodige de la bande dessinée (des Tim on été traduits dans Tex n°6 à 9, 13 à 16 et Supplément à Pipo n°3).

En Italie, le petit corsaire ne recueille pas vraiment les suffrages, navigant en bande complémentaire d’un titre à un autre. Le pocket qui lui est consacré ne dure que 18 mois (juillet 1955 à décembre 1956). L’éditeur italien a sans doute le tort de ne pas insiter…

Pepito réussira beaucoup mieux en France. Si l’on excepte son premier passage, totalement inaperçu, en seconde partie de Tex n° 10 et 11 en 1953 aux Editions LUG, c’est la S.A.G.E’ (Société Anonyme Générale d’ Editions) qui va être l’artisan de ce succès. Au début simple traductrice du materiel italien, la maison de la rue du 4-Septembre, dirigée par Bernard Trout, va racheter les droits du personnage et l’ éditeur pour son propre compte avec une réussite spectaculaire.

Pepito attuale

Après avoir été annoncé par une feuille publicitaire glissée dans les publications du ois (cette feuille de lancement a été reproduite dans CBD précédent), Pepito n° 1 paraît en juin 1954. Paradoxalement, aucun trace de son créateur, Bottaro, dans ce premier numéro,: ni la couverture, exécutée par Raffaele Marcello, ni l’intérieur, dû à Carlo Cossio.
En effet, effectuant son service militaire, Bottaro s’est fait momentanément remplacer par l’auteur d’ Alain le Foudre et la S.A.G.E’ n’a pas respecté l’ordre chronologique.

Ce n° 1 présente Pepito par le biais d’une fiche signalétique: issu d’une honnête famille de boucaniers, ses premiers mots furent
“à l’abordage!”. Mais écrasé par les impôts exigés par le gouverneur de las Ananas, son pauvre père fit faillite. Il confia le bébé à Ventempoupe et Crochette puis disparu. Vendant les trophées de famille, Pepito va acheter un navire, “La Cacahuète”, et combattre le gouverneure tyran Hernandez de la Banane.
C’est Pepito n°2 qui publie en fait le tout preier épisode Pepito contre La Banane.

Pepito Ed. Futuropolis

Ce nouveau héros est bien accueilli par les lecteurs et, dès 1955, la S.A.G.E’., va le promouvoir: ainsi, Pepito fait la une de couverture de Héroic n° 135 (27 octobre 1955) avec an pages intérieures un récit complet. Quant au petit format, il devient bimensuel au n° 11; puis, à partir de janvier 1955, lui sont adjoints des suppléments hors séries en grand format, non numérotés.
Cette collection se mue en Pepito Magazine, un trimestriel à la conception soignée qui permet à Bottaro de mieux s’xprimer.
Avec l’agrandissement, ses planches s’enrichissent, des îles luxuriantes apparaissent, parfois chargées d’architectures baroques, et d’ étranges machines, comme le poulpe à vapeur, surgissent de l’océan. Bottaro écrit lui-même les scenarios de tous ces format “géants” et Pepito depasse largement le cadre des kiosques pour accéder à la notoriété.

A preuve, les Editions Futuropolis l’éditent en album en 1982 et les reprises ont lieu dans Pif-Gadgets. D’ailleurs, Pepito devient international, traduit dans de nombreux pays, soutenu par divers produits dérivès: latex, masque, porte-clés, disque, lampe…

 

 

Gèrard Thomassian
extrait de “Le Collectionneur de Bandes Dessinées” n°73 (1993)

 

Close
error: Contenuto protetto da copyright!